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    Traduire: Comment le jeu de tarot est devenu un objet divinatoire
    Sur cette traduction

    Cette traduction est née d'une recherche pour d'information impartial sur les origines du tarot,
    qui s'a révèlé d'être assez rare, en particulier en anglais.
    Comment le jeu de tarot est devenu un objet divinatoire
    est une article pris du Monde, écrit par Younesse Bousenna.
    Dans cette article, il entrevue à Thierry Depaulis, un historien de jeux,
    qui est le source primaire d'écriture objectif sur le tarot. Depaulis détaille les origines du tarot,
    commençant avec sa création comme un jeu de cartes, continuant à son évolution à un outil divinaoire.
    Bien que court, cette article donne une claire et précise survol de ce qu'on sait avec certitude
    dur l'histoire des cartes, les deux comme jeu et comme outil divinatoire. Dans cette traduction,
    j'ai essayé de retenir le ton et le style de Depaulis, mais surtout de traduire fidèlement
    la terminologie technique à l'anglais tout en me rassurant que je faisais vraiment référence
    aux mêmes choses que Depaulis. Avec une telle variation dans les cartes de tarot
    et comment elles sont utilisés, géographiquement et entre générations, ça m'a pris beaucoup d'efforts,
    mais dans presque tous les cas, pas impossible.
    Profitez bien !

    Comment le jeu de tarot est devenu un objet divinatoire
    Entrevue par Youness Bousena
    Publié le 28 février 2021 à 6h du matin - révisée le 4 mars 2021 à 18h9 du soir
    Le monde

    Tarot de Marseille édité par Grimaud, Maître Cartier depuis 1848. <br> L'année 2020 a marqué le 90e anniversaire de ce tarot édité par Grimaud. CARTAMUNDI <br>

    Des cercles initiés au grand public, le tarot fascine et suscite les fantasmes.
    Pour démêler l'histoire du mythe, l'historien de jeu Thierry Depaulis revient sur les origines
    et le évolutions de ce divertissement devenu, au fils de temps, objet de spéculations ésotériques.
    Spécialiste du tarot en particulier, Thierry Depaulis a signé le catalogue Tarot, jeu et magie
    de la grande exposition présentée à la Bibliothèque nationale en 1984 et 1985. Il travaille
    actuellement sur le livre Tarots enluminés, chefs-d'œuvre de la renaissance italienne qui paraîtra
    prochainement aux éditions Lienart.


    Que sait-on de l'apparition de ce jeu, né en Italie à l'aube de la Renaissance ?
    Thierry Depaulis: Le tarot apparaît vers 1430 en Italie du Nord, vraisemblablement à Milan ou Florence,
    sous le nom initial de trionfi, c'est-à-dire de « triomphe », qui provient de son innovation majeure.
    En effet, ce jeu de cinquante-six cartes divisées en quatre couleurs dans sa version italienne
    (la coupe, le bâton, l'épée et le denier) est caractérisé par une série de cartes supplémentaires,
    les trionfi, que nous appelons « atouts » et que les ésotéristes nomment « arcanes majeurs ».


    Cette spécificité provient d'un jeu de cartes inventé quelques années plus tôt, vers 1415-1418,
    par un humainste milanais, Marziano da Tortona, à la demande du duc de Milan, Philippe Marie Visconti.
    L'un des deux - on ignore lequel - a l'idée de génie d'ajouter aux cartes régulières une série de seize cartes
    (contre vingt-deux pour le tarot) toujours supérieures aux autres et représentant des dieux de l'Olympe.


    « Le tarot apparaît vers 1430 en Italie du Nord, vraisemblablement à Milan ou Florence »
    Si les cartes viennent d'Orient, cette nouveauté scellera un apport occidental décisif :
    La substitution de l'appellation trionfi par tarocco intervient pour une raison inconnue vers 1500, sans que
    les règles ou les cartes changent.

    La piste éymologique pour l'originie de tarocco serait un lien avec la tare, au sens de la déduction
    (les poids à vide à déduire du poids brut), car, au tarot, on « déduit » certaines cartes avant de jouer :
    c'est l'écart. La gutturale finale du dialectal italien taroch a tombé pour donner le français « tarot »,
    attesté dès 1505 sous l'écriture « tarau(x) ».


    Comment ce nouveau jeu s'est-il diffusé à travers l 'Europe ?
    Par sa complexité et la mémoire qu'il requiert, le tarot est un jeu d'élite et non de petit peuple,
    mais il s'est diffusé très rapidement. Entre sa création et 1500, il gagne toute la péninsule Italienne,
    puis pénètre en France via Lyon. Un démi-siècle plus tard, il arrive en Suisse alémanique qui le nomme Troggenspiel -
    le suisse-allemand ayant escamoté la première syllabe de taroch. Il ne gagne pas l'Allemagne que vers 1715 et,
    à partir de ce pays, essaime en Europe du Nord et jusqu'en Russie.


    Seules deux régions d'Europe n'ont jamais utilisé le tarot que plus récemment, dans sa version divinatoire.

    La singularité du tarot tient justement à son usage comme jeu, mais aussi comme moyen divinatoire,
    permettant de lire la face cachée du présent ou de le prédire l'avenir. À quand remonte cette branche occultiste ?

    Cet usage divinatoire est un réempli du jeu de tarot, opéré à partir des années 1770-1780 où seux phénomènes appairaissent.
    Nous avons dans ces années la première trace attestée d'un usage divinatoire populaire avec, en Provence, un article
    évoquant une femme qui faisait profession de retrouver les objets perdus. Arrêtée, elle a été mise au carcan avec
    une couronne de tarot sur la tête. Ce fait divers atteste donc un usage des cartes de tarot parmi une panoplie beaucoup
    plus large de méthodes de divination.

    « L'usage divinatoire est un réempli du jeu de tarot, opéré à partir des années 1770-1780 »

    Au même moment, cette lecture ésotérique du tarot devient un objet d'intérêt intellectuel sous l'effet de deux Français,
    Antoine Court de Gébelin (1725-1784) et Louis de Fayolle, comte de Mellet (1727-1803). Savant mystérieux aujourd'hui
    oublié, mais renommé en son temps, Court de Gébelin va se lancer dans une gigantesque œuvre encyclopédique intitulée
    Monde primitif, analysé et comparé avec le monde moderne, dont les neuf volumes paraîtront entre 1773 et 1782.

    Cette recherche part d'une intuition selon laquelle le monde humain tel qu'il connaît a été précédé par un monde
    antérieur primitif - soit une prémonition, en quelque sorte, de la préhistoire -, dont il va chercher à décrypter
    les traces. C'est dans le huitième tome du Monde primitif, paru en 1781, qu'une archéologie historique du tarot
    divinatoire est tentée pour la première fois. Ce passage est écrit par Court de Gébelin et par une autre personnalité
    sous pseudonyme, qui a été identifiée comme le comte de Mellet, officier et gouverneur du Perche, dont la vie est mal connue.
    Il aurait été franc-maçon, tout comme l'était Court de Gébelin qui l'aurait rencontré dans une loge.


    De leurs échanges serait né ce tome du Monde primitif dans lequel ils donnent une origine égyptienne au tarot
    divinatoire, voyant dans les cartes des symboles hiéroglyphiques - et ajoutant à cette pseudo-histoire une pincée de
    kabbale juive et d'influence bohémienne. Cette lecture antérieure à Champollion est bien entendu, entièrement fantaisiste.
    La théorie fumeuse rend compte de l'égyptomanie de l'époque, très présente en particulier dans les loges maçonniques,
    mais aussi d'une quête éperdue vers l'irrationnel qui émerge au XVIIe siècle, comme une réaction à la toute-puissance du
    rationalisme promu par les Lumières.


    « Cette lecture rend compte d'une quête éperdue vers l'irrationnel qui émerge au XVIIIe siècle, comme une réaction
    au rationalisme des Lumières »

    Au même moment, un certain Etteilla (Jean-Baptiste Alliette, 1738-1792) s'inspire de la lecture de Court de Gébelin et
    publie le tout premier manuel de cartomancie du monde, qu'il baptise du néologisme de « cartomancie égyptienne ».
    Ces ouvrages vont inaugurer la lecture occultiste du tarot.

    L'usage divinatoire est en particulier centré sur les vingt-deux arcanes majeurs, dont la lecture des sllégories
    permettrait de lire le présent ou de prédire l'avenir. Que sait-on de l'origine de ces arcanes majeurs ?

    L'origine des atouts, ou arcanes majeurs, n'est pas établie. Mais un consensus a émergé sur l'influence chrétienne
    de ceux-ci, particulièrement marquante dans l'ordonnancement hiérarchique de ces vingt-deux lames.
    Celles-ci décrivent d'abord un parcours dans le monde terrestre avec le Bateleur - un marchand -, puis les couples Pape-Papesse
    et Empereur-Impératrice. Ce parcours ce poursuit avec les vicissitudes de la vie humaine (le Chariot, la Justice, l'Amoureux,
    la Mort, le Diable...) pour s'achever par un chemin (avec l'Étoile, la lune, le Soleil) débouchant sur le Monde et le Jugement.
    Les appellations « tarot de Marseille » ou « tarot de Besançon » peuvent dérouter les non-initiés. À quoi ces variantes
    sont-elles liées ?>


    Ces appellations sont venues essentiellement des cercles ésotériques de la seconde moitié du XIXe siècle.
    Durant cette période, la pratique du jeu de tarot rétrécit au fil du temps et s'oriente vers les tarots à couleurs françaises
    (soit pique, carreau, cœur et trèfle). Il ne subsistait alors que deux fabricant de tarot de type italien installés à Marseille,
    d'où le nom de tarot de Marseille Il s'est passé la même chose en Franche-Comté, autour de 1900, avec l'abandon du tarot local
    pour le « tarot nouveau ».. Le tarot de Besançon, dont la différence avec le tarot de Marseille est l'interversion du couple
    Papesse-Pape par le couple Junon-Jupiter (qui a en réalité eu lieu à Strasbourg), n'était alors plus fabriqué que dans cette ville.


    « La suppression de la lame de la Papesse ménageait les catholiques, tandis que celle du Pape contentait les réformés »

    Cette substitution de figures est liée au caractère polémique de la Papesse, qui, pour l'Eglise catholique, renvoie
    à une fable honteuse que les protestants se font un plaisir de ressortit - une suppression de cette lame a ainsi été demandée
    par légat de Bologne au début du XVIIIe siècle. Pour le tarot de Besançon, ma théorie est qu'il s'est probablement passé
    quelque chose de similaire à Strasbourg, vers 1715-1720 : la suppression de la Papesse ménageait les catholiques tandis que
    celle du Pape contentait les réformés, nombreux en Alsace.


    Comment le tarot divinatoire est-il passé des cercles d'initiés à la pratique grand public que l'on observe actuellement ?

    L'usage divinatoire va connaître un essor au milieu du XIXe siècle, sous l'effet d'Eliphas Lévi (alphonse-Louis COnstant, 1810-19875),
    homme qualifié de « grand rénovateur de l'occultisme en France » par son biographe Paul Chacornac (1884-1964). Cette personnalité
    sera un relais majeur pour la diffusion de cette pratique. Mais jusqu'à la fin de ce siècle, l'usage reste celui d'une bourgeoisie
    intellectuelle ou d'écrivains, comme Gérard de Nerval. Une autre figure importante intervient ensuite avec Papus (Gérard Encausse,
    1865-1916), médicin dont le talent est d'abord de synthétiser de nombreaux savoirs ésotériques plus au moins sérieux et de les régurgiter
    de façon limpide, d'où le succès de ses livres comme Le Tarot des bohémiens (1889), qui participera à l'expansion internationale de
    l'usage occulte. Mais c'est après la première guerre mondiale que ce tarot occulte conquiert les Ètats-Unis. En retour, une diffusion
    du tarot divinatoire auprès du grand public est opérée par la culture new age. On observe ainsi une popularisation dans les années 1970.
    Celle-ci s'est poursuivie jusqu'à nos jours, notamment sous l'effet des figures comme celle du réalisateur et artiste franco-chilien
    Alejandro Jodorowsky, dont les livres sur ce sujet ont été traduits dans le monde entier. Quant au jeu de cartes lui-même, il continue
    sa carrière en France, ainsi qu'en Autriche et dans quelques autres pays, comme le Danemark. Sans devenir plus populaire ni perdre du
    terrain, il parvient toutefois à séduire les jeunes.


    Note de la traductrice

    Bien qu'une vrai effort, Comment le jeu de tarot est devenu un objet divinatoire était un vrai plaisir de traduire. Les difficultés
    les plus clairs étaient de la linguistique, provenant des différences naturelles entre le français et l'anglais, mais il y a toujours
    la considération à des problèmes du discours et aucun savoir socio-culturelle qu'on peut avoir besoin de. Restant fidèle à la voix de
    l'auteur consistant était quelque chose auquel j'assignai beaucoup d'importance et qui me donne des difficultés en traduisant. Un exemple
    inattendu de celui-ci était dans le soustitre de la phrase « new age », écrit précisément comme ça dans le source. À première jette d'oeil
    ça devait être une traduction directe, comme en anglais, la tendance est d'écrire « New Age ». Donc, il y a la question de s'il faut
    mettre en majuscule ou en minuscule. Bien que « New Age » est la tendance d'aujourd'hui, « new age » c'est loin d'être éronné, et j'ai
    trouvais que le cas était le même en français. Donc, je présume que le choix était pris dans le texte source d'aller contre la tendance
    en le mettant en minuscule, que des mes suivants lectures des oeuvres de Thierry Depaulis, je peux me sentir bien dans la présomption que
    la décision était conscient parce que je ne pense que Depaulis regarde très en haut au mouvement « new age ».

    Maintenir la voix de l'auteur consistant revenait encore quand je considérait le registre du texte aussi qu'en prenant la décision de casser
    les phrases pour la facilité de lire. Une autre grande problème ici est une autre différence naturelle entre l'usage des langues. En français
    c'est beaucoup plus naturelle d'écrire d'une manière plus étendue et précise, mais en anglais maintenir une balance dans ce regard produit
    une texte d'un plus haute registre. J'ai pris la décision de préserver le ton et le registre en générale le plus possible avec la
    justification que le texte n'est pas nécessairement écrit pour une personne ordinaire. D'issues de syntaxe m'ont apportés parfois
    la question d''ajouter une détaille mineure pour éviter de la confusion. Un tel exemple est la traductions « qui provient de son
    innovation majeure » qui traduisait simplement en « which comes from its major innovation » qui ne sonne pas naturel en anglais, et sonne
    comme une phrase laissé incomplet. Ici, j'ai ajouté un peu de détail pour clarté quand c'était nécéssaire. J'ai presque choisi
    « its major innovation to card games » mais j'ai décidé que « games » ajouté trop de détail, comme le tarot est clairement plus qu'un jeu.

    Un autre difficulté linguistique que m'apparraît était la traduction étrangère, même si c'était les retenir ou introduir nouvelles.
    Le texte source utilise une deuxième langue, l'italien, plusieurs fois et même une troisième langue une fois, l'allemand. Dans tous ces
    cas, comme « trionfi », « tarocco », « tarroch » et « troggenspiel », j'ai choisi de retenir les traductions étrangères qui étaient déjà là.
    Dans un cas, j'ai choisi d'introduire un nouveau traduction étrangère au texte, « tarau(x) ». Dans ce cas-là, retenir le même mot était
    vitale au niveau graphique à cause de l'emphase sur l'épellation du mot dans le text original. C'était une plus facile décision à prendre
    grâce à tous les traductions étrangères existants. L'aspect qui prenait le plus de temps était le savoir socio-culturel qui était
    nécessaire pour traduire beaucoup des termes spécifique au tarot fidèlement. À cause de la nature informationnelle de l'article aussi
    que l'expertise de Thierry Depaulis au sujet, c'était très important de traduire les termes concernant le tarot avec précision.

    Parfois c'était facile grâce à ma familiarité avec le sujet, dont je connais déjà qu'il faut retenir « Tarot de Marseille » et
    « Tarot de Besançon » parce qu'ils sont connus par les mêmes noms aux Ètats-Unis, aussi qu'il faut traduire « la coupe, le bâton, l'épée,
    et le denier » à « cups, batons, swords, and coins ». Mais j'étais complètement perdue à la tâche de traduire « l'écart », un terme de jeu,
    et j'ai prenait beaucoup de temps en cherchant les réglss des variations du tarot pour que je trouve le lien avec « le chien » des autre jeux
    de plis et d'ici je traduisait fidèlement à l'anglais avec le terme de tarot « the aside ».

    Il y a un seul exemple d'une traduction avec qui je reste mécontent, « une couronne de tarot », une référence obscure aux premières évidences
    du tarot comme quelque chose d'autre qu'un jeu. J'ai pris le plus de temps en faisant des recherches et je reste incertain à quoi Depaulis
    fait référence, même si j'ai cherché en anglais, en français, en espagnol et même un peu en italien. Cela étant dit, je suis presque certain
    que ma traduction de « tarot crown » serait pas plus obscure que le texte original pour la plupart des lecteurs, et j'étais complètement
    incapable de trouver aucun référence.